| Les Être vivants, qu’il s’agisse de végétaux ou d’animaux,
reçoivent de nombreux signaux de l’environnement.
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Pour rythmer le temps, l’alternance du jour et de la nuit constitue le
synchroniseur prépondérant, c’est -à-dire l’alternance
lumière-obscurité, mais il y a d’autres signaux de l’environnement du
sujet vivant qui peuvent intervenir, pourvu qu’ils aient une période de 24
heures en moyenne : alternance du chaud et du froid, du bruit et du silence, et
pour l’homme ses activités qui vont du métro-boulot-dodo des citadins, à la
traite des vaches des éleveurs.
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Le rythme circadien pour l’homme, en l’absence de synchroniseur ,
est voisin de 25 heures, comme on le constate dans les expériences d’isolement.
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Il faut donc préciser s’il existe une ou des horloges biologiques et les
synchronisateurs :
chez l’homme et les homéothermes, les horloges sont relativement
indépendantes de la température ambiante : pour être considéré comme
horloge, il faut qu’un groupe cellulaire ait une activité même isolée et
notamment dirige la sécrétion d’une hormone. Cette autonomie est
indispensable.
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En 1972 F.K. Stephane d’une part et R.Y. Moore, fournirent de bons
arguments donnant à penser que les NSG ( noyaux supra-chiasmatiques) des
rongeurs fonctionnaient comme une horloge, car leur destruction était suivie
par la disparition d’un certain nombre de rythmes circadiens. Ces noyaux font
partie de l’hypothalamus et contrôlent l’activité de la glande pinéale et
la sécrétion de la mélatonine, laquelle est toujours secrétée pendant la
nuit, aussi bien chez le rat que chez l’homme.
Par ailleurs, il faut que cette horloge impose sa rythmicité aux autres
fonctions biologiques (activité locomotrice, prise d’aliments, température
centrale, secrétions hormonales )
Enfin, ce pôle horloger doit répondre aux synchronisateurs du monde
extérieur : l’enregistrement par des électrodes des potentiels d’action
des NSG chez le rat montre qu’ils répondent à l’illumination de la rétine
et à la stimulation du nerf optique.
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Les Noyaux
supra-chiasmatiques |
Le rôle des NSG, ou celui de la glande pinéale peut varier d’une espèce
à l’autre, quant au nombre des rythmes contrôlés et à la nature de ces
rythmes .
Nous rappellerons que:
- la sécrétion de l’hormone de croissance survient au
milieu de la nuit
- la température interne a un minimum juste avant le réveil
- le cortisol, hormone du stress se répand avant le réveil
- l’insuline, activateur du métabolisme du glucose est sécrétée au
début de l’après-midi
- le nombre de globules blancs et la sécrétion de la
mélatonine s’élèvent
au milieu de la nuit.
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Tous ces phénomènes ont ouvert la porte à la
chronothérapie, car on s’est
rendu compte que l’activité d’un médicament pouvait énormément varier au
cours de la journée ( anesthésiques locaux ) ou que sa tolérance (
chimiothérapie ), plus ou moins grande, permettait d’augmenter les doses, ou
d’améliorer son efficacité.
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La chronothérapie est promise à un grand avenir; il faut se souvenir que
ces horloges déterminent l’hibernation et la saison des amours chez les
animaux, et aussi l’expression de certains gênes dans des fenêtres étroites.
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Ainsi, notre épiphyse, couplé aux NSG, rythme le livre de la vie comme l’envisageait
Lamartine, c’est-à-dire le déroulement dans le temps d’une succession de
processus pour certains
irréversibles.
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