Les principes physiologiques de Descartes, en ce qui
concerne le fonctionnement du cerveau et celui de la circulation sanguine dont
il est tributaire, doivent être envisagés schématiquement avant toute
citation pour être plus clair.
Ces principes reposent sur plusieurs données :
- l’existence de pores
- les "esprits animaux"
- le rôle de la glande
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Ils s’expliquent par les
seules
comparaisons mécaniques possibles de l’époque
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- L’existence de pores dans les tissus : en I6O4, les propriétés
des lentilles de verre mises en évidence par un hollandais ont conduit aux
lunettes astronomiques utilisées par Galilée, et ont ouvert la perspective
d’un monde non perceptible par l’œil humain dans l’infiniment grand, et
il est subodoré de la même façon dans l’infiniment petit. Avant donc la découverte
de la circulation capillaire par Malpighi ultérieurement, l’existence de
trous, de pores, de canaux non visibles, est envisagée( depuis d’ailleurs
Galien pour d’autres raisons ), de façon à expliquer un certain nombre de théories,
vraies ou fausses d’ailleurs, et l’une des particularités de Descartes est
précisément d’extrapoler, à propos de résultats fonctionnels, sur leurs
causes anatomiques non visibles.
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Les
Sensations Visuelles centralisées sur la glande "H"
2 yeux et
pourtant une seule image |
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2
- Les "esprits animaux" succédant à la notion antérieure
de "pneuma" de souffle de vie, ces "esprits animaux" sont le
support mécanique, par analogie aux circuits
hydrauliques, du fonctionnement du
système nerveux, et ce que nous appellerions l’influx nerveux aujourd’hui
est une sorte de gaz ou de vapeur comparé à un vent
subtil, volatile et en
perpétuel mouvement, rappelant d’ailleurs la circulation sanguine, à telle
enseigne que Descartes inventera des valvules dans les nerfs comme il en a eu la
révélation récente dans les veines
( découverte de Fabrice Acquapendente.)
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Pores ouverts(Sujet
éveillé) |
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Pores
fermés ( sujet endormi) |
3 - Le rôle de la glande épiphyse,
glande H:
cette glande assure la filtration, la répartition par orientation de ces
"esprits animaux". Elle les dirige vers les pores récepteurs de la
face interne des hémisphères cérébraux, grâce à sa grande mobilité, ces
pores étant le point de départ des circuits nerveux, et jouant d’ailleurs un
rôle dans la mémoire par la persistance de leur déformation due au passage de
ces "esprits animaux".
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